RNT : Le CSA conseille aux radios locales d’attendre 2020

CSA RadioLors de l’assemblée générale du WorldDAB à Paris, Nicolas Curien conseiller au CSA (conseil supérieur de l’audiovisuel), a décrit avec enthousiasme les mesures mises en place pour accélérer le déploiement du DAB+ (ou RNT – Radio Numérique terrestre) au bénéfice de nouvelles régions et du réseau routier français.

De bonnes nouvelles pour la RNT

« Le DAB+ va enfin pouvoir décoller significativement en France métropolitaine d’ici la fin 2020 : le plan que j’aime à nommer « plan des nœuds et des arcs » est en passe d’accéder à la réalité ! » Les nœuds représentent la couverture avant la fin 2020 d’une trentaine d’agglomérations de plus de 200 000 habitants. Les arcs représentent l’écoute en mobilité sur les grands axes autoroutiers et routiers français. Nicolas Curien CSANicolas Curien conseiller au CSA en charge des radios, crois au décollage de la RNT avec les premières émissions sur le « Nord de France », la région lyonnaise et l’Alsace pour début 2018. En attendant l’appel aux candidatures sur Bordeaux, Toulouse et le complément sur Paris, le dernier appel sur Nantes et Rouen a fait le plein avec 70 candidatures. Nous pouvons nous attendre à un appel pour la couverture nationale en 2018. Le succès de la RNT dépend d’un ciblage des grandes agglomérations qui permettent un meilleur modèle économique au détriment des zones moins peuplées, puisque le développement de la radio numérique ne peut pas compter sur le concours des finances publiques.

Pour les radios locales, la RNT après 2020.

Pour les radios locales associatives, qui diffusent souvent dans les zones moins peuplées, Nicolas Curien leur demande de patienter. « Je tiens à leur adresser ce message positif : mieux vaut parfois savoir ne pas prendre un premier train, afin de ne pas trop l’alourdir, d’augmenter ses chances d’arriver et de pouvoir ainsi bénéficier pleinement du départ d’un second train, après 2020. »

Pas de RNT pour les radios évangéliques

Contraire au réseau RCF, les radios évangéliques n’ont pas les moyens financiers et humains pour être dans les pionniers de la radio numérique. Phare FMPhare FM a dû lâcher sa diffusion sur la capitale Paris à cause du manque d’écoute (les Parisiens ne s’étant pas encore équipé en récepteur numérique) et du coût de la diffusion (sans aide de subventions). La possibilité d’avoir une radio évangélique sur Paris s’estompe. Face à la saturation de la bande FM, c’était le seul moyen d’avoir une diffusion hertzienne sur Paris. Sur Lyon, les deux radios ayant demandé une autorisation ont été recalées. Il reste néanmoins Phare FM Porte du Dauphiné qui couvre une partie de la vielle de Lyon en FM. Les radios évangéliques ne sont pas assez fortes pour se projeter dans l’avenir de cette nouvelle technologie. Il reste à craindre qu’après 2020, il n’y ait plus de place dans les grandes villes. La diffusion sur le web est une porte d’entrée dans la propagation de la parole en comblant les trous dans la couverture du territoire, mais le risque de ne communiquer qu’avec notre communauté proche est grand. Même avec un bon référencement, la diffusion hertzienne reste encore pour la radio, le meilleur moyen pour atteindre le grand public. Je répondrai à vos remarques, commentaires et demandes sur la radio numérique terrestre.

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